7/18/2006

[FILM] beaucoup

Alors hier j'ai regardé un "chef d'oeuvre de la comédie française"...
Alors ça commence très très bien avec ces bons mots cruels et ces MC Battles déjantées, la critique de la bonne société est bien vue, tout le monde est un chacal prêt à bouffer son voisin, les acteurs sont forts, et puis ça sombre dans un conformisme final / happy end / on remet les pendules en place assez affligeant. Le thème de la chute de la monarchie absolue en arrière plan est vraiment trop effleuré par de simples références à scolaires à Voltaire et un personnage 'positif'. Ridicule aurait pu être une critique féroce et hilarante d'un micro-système en train de sombrer, il se contente juste d'être un film gentil mais assez décevant, qui perd son capital sympathie au fil de son déroulement, en s'obstinant à coller trop ostensiblement à une morale un peu concon. Mention spéciale quand même aux acteurs qui sont tous très bon (à part Judith Godiche ce qui n'est pas une nouveauté) et à la scène d'ouverture.



Film culte, C.H.U.D. qui en son temps, surfa sur la légende urbaine / reportage falsifié / on saura jamais des 'Mole People' vivant sous New York (qui ont inspiré les Morlocks des X-Men aussi surement...). Donc c'est juste un film un peu crétin sur des crétins se faisant courser dans des tunnels désaffectés mais habités, par des monstres radioactifs crétins crées par un crétin. Pas mauvais, mais alors la VF euh ahahah










Ensuite un petit Michele Soavi, l'homme responsable du chef d'oeuvre Dellamore Dellamorte, ex chef op de Dario Argento, et qui réalisa au début de sa carrière deux trois films horreur/fantastique pas dépourvu d'intérêt... dont Bloody Bird, et ce The Church, histoire d'une cathédrale construite sur une fosse contenant les cadavres d'un village entier massacré par des milices de l'inquisition... ça met longtemps à décoller avant de partir dans une heure de délire sanglant, un peu gore et définitivement fasciné par le folklore catholique, entre épanchement pas très loin du Carpenter de l'Antre de la Folie et tableaux de Jérôme Bosch, entre démons en caoutchouc et moines tortionnaires. C'est fauché, mais bon Soavi n'est pas un manche, y'a de très chouettes moments, d'autres un peu ridicules qu'on feindra de ne pas voir, en attendant son prochain film qui sort bientôt, qui n'est pas fantastique et qui a eu un très bon accueil lors de sa présentation à la sélection Un Certain Regard...

C'est presque la suite du Breakfast Club, 20 ans plus tard. Fini les rêves adolescents, fini la foi en la vie, c'est l'âge du renoncement et des compromis, du manque de confiance en soi et des doutes fondamentaux. Nicolas Cage est un présentateur météo au bout du rouleau, régulièrement bombarsé de nourriture de fast food par les gens qui le reconnaissent. Ses enfants sont neurasthéniques, sa femme l'a rejetté, son père est mourant, et il est en passe d'être pris pour un poste sur l'une des plus grandes chaines nationales. Entre ses désirs mal digérés et un désespoir qui semble l'entourer peu à peu il va devoir choisir.
C'est assez rempli d'amertume et de bras baissés, le tout souligné par une BO clik'n cut assez discrète, très bons dialogues, acteurs parfaits, mise en scène classy.






Petit film en retard à regarder depuis longtemps, ce bijou est une parodie à l'italienne de Fantasia, Walt Disney étant moqué deux ou trois fois dans le métrage. Les sketches animées sont variés, magnifiques, et surtout bien plus adultes que l'équivalent de l'autre coté de l'Atlantique, et surtout, entre ceux-ci est intercalé une trame générale où le film est présenté comme un spectacle de théatre monté par un chef d'orchestre tyrannique, un jeune présentateur aus dents longues, avec un orchestre de vieilles mamies édentées et un dessinateur gardé dans un cachot pendant des années. Cette histoire principale est bourrée à craquer d'humour non-sensique italien (bah oui), de slapstick complètement frapadingue et de péripéties laissant les protagnistes échevelés. Bref, une vraie bonne surprise, souffle d'air frais sur le dessin animé et la comédie tout court.


Ca faisait bien longtemps que j'avais pas autant rigolé, et les tribulations de cette famille en vacances sont tout bonnement autant hilarantes que mémorables ou du moins rappellant des souvenirs... J'avais bien aimé Dieu seul me voit où l'humour était plus à froid, mais là les catastrophes engendrés par ce père de famille trop sur de lui et voulant absolument son bateau sont à tomber par terre, excellent humour à la fois visuel et verbal, le tout ne sonnant ni trop franchouillard, ni enchainement artificiel de péripéties. La scène d'engueulade sur le bateau au retour de l'ile de machin est anthologique.

[FILM] Lots

Bon ben c'est la comédie hongkongaise la plus connu des 'Five Lucky Stars' un groupe de comique assez célèbre avec Sammo Hung, potes avec Jackie Chan qui tient donc ici comme souvent dans leurs films un rôle annexe... excellente petite comédie loufoque d'action avec débilités et gags primaires en tout genre, mais le tout se tient et s'avère assez drolatique et frais pour soutenir la vision du cinéphile le plus cynique.










Aaaaaaaah. De la série B à l'ancienne, avec bestioles mesquines mais pas si redoutables, sens de la péripétie et de l'espace bien vu, personnages esquissés mais bien trempés, et refus de ce cynisme qui a souvent perverti le cinéma fantastique ces dernières années. Donc vision très premier degré du film de monstre, version rêve d'enfant années 50, sans pour autant se refuser d'excellents gags et des petites touches rigolotes, comme les bruitages débiles des araignées.. Oui en fait tout ça est pas mal inspiré par Joe Dante, et on est loin de s'en plaindre, manque juste peut-être, un peu de sang de temps en temps...




2006. Hong Kong. Polar. Basique. Action passe-partout. Dramaturgie bateau. Scénario crétin.Rôles pour cacheton. Zzzzzzzzzzzzzzz














En matière de film de sport futuriste tout le monde a retenu la première version de Rollerball, pourtant un peu chiante et somme toute assez limitée sur la partie sport justement. Dans ce film aussi appellé Salute of the Jugger, le Jugger est un dérivé bourrin de football américain représentant le seul pivot d'un monde post-apocalyptique. En gros ça se joue par équipe de quatre avec un seul quaterback et ses coéquipiers sont tous équipés d'armes standardisés, deux espèces de baton/masse et un espèce de réitiaire. Le film est à la fois brute et assez intense, et se focalise presque uniquement sur les matchs et l'économie parallèle autour de ceux-ci, et le souci du détail est assez bien vu : par exemple les vieux joueurs ont tous la gueule complètement détruites à force de jouer, cicatrices, brulures et défigurations en tout genre étant leur lot commun... Bref excellente série B- brute, sans recherche mais assez intéressante.