12/30/2006

Bilan Digital 2006

L'inconvénient avec l'electro et la techno ça reste la nature des sorties, principalement maxis, le mp3 devrait avoir arrangé les choses, mais se tenir au courant reste toujours assez difficile... Combiné au fait que j'ai principalement du écouter des mixs cette année, difficile de trouver beaucoup de sorties albums qui m'ont marqué, ou de se souvenir des mp3s achetés sur Beatport et d'être sur qu'ils sont vraiment sortis cette année. Bref, on va faire large, et si quelques sorties 2005 sont contenues là dedans, tant pis.

D'abord un hourraaaahh pour Gui Boratto, un des artistes qui m'a le plus plus dans le genre (Chains pour n'en citer qu'un), et dont l'album devrait débarquer chez Kompakt en début d'année prochaine. Et d'autres acclamations pour Fairmont, qui réinjecte des doses microscopiques de nappes transes dans ses morceaux pour des résultats toujours
jouissifs En sortie maxis me viennent ensuite à l'esprit le très chouette boxer032 Rendez vous over Mars de Maximilian Skiba et l'excellentissime Hustler de Simian Disco Mobile. Sans oublier Minilogue avec son Leopard EP, et Paul Nazca avec le Scandale EP (Boxer041).

Dans le domaine porté par le vent pleine poupe du minimal, Alex Smoke et Lawrence m'ont bien fait rêvasser avec leurs Paradolia et The Night Will Last Forever, deux albums aux productions parfaites de retenue. J'ai failli oublier tout de même le superbe 2006 de Crowdpleaser & St Plomb, belle démonstration de musique travaillée ET dansante jusqu'à plus-envie. L'album de Booka Shade, Movements était porté par de très beaux morceaux, en
nombre malheureusement un peu trop réduit. Et bien sur, écoute tardive mais jouissive, Songs for the gentle de MyMy s'avère être un superbe disque de micro-house, presque enfantin dans sa naïveté, baignant dans une simplicité candide et rafraichissante.

Franche surprise pour moi que l'electro chantée ou pas, ultra classique et accessible mais aussi parfaitement jouissive, le Orchestra of bubbles d'Ellen Alien & Apparat, deux artistes que je n'aime pourtant pas beaucoup dans leurs oeuvres solos.
En matière de jouissif, le gras, le lourd, le putassier ça marche toujours bien quand c'est fait avec amour et talent : la house brulante du Popsoda de Technasia est intestable, et la techno presque pouet pouet entre Detroit et l'EBM de Oil10 sur son Beyond regorgeant de nappes grillées donnant envie de sauter partout.
En electro-tech bien rapeuse à coup de distorsion et de saturation, 3 artistes m'ont fait décoller : Aardvarck avec son Cult Copy agressif, Motor avec un Klunk basique et pompier à souhait, presqu'au sens Village People, mais regorgeant de bombes, et Cursor Miner avec un Danceflaw moins standard que les deux précédents, mais tout aussi accessible et baouuum-wham-wham.
En electro influencée, le Aux88 éponyme m'a transporté en copiant strictement les classiques de Detroit, Umwelt avec son Galvanic vestibular stimulation EBMisant par instant m'a fait partir en orbite, et la Retrospective de Nitzer Ebb m'a fait redescendre bouger mon cul sur le dancefloor comme si j'étais sur une autre planête.
Arpanet quant à lui continue dans une veine intemporelle et inchangée sur son Initial Frame tournant toujours autour des mêmes obsessions technologiques, toujours aussi pures.
Plus atypique, le Silent Shout de The Knife s'en sort assez bien grâce à des nappes parfaites et une belle voix féminine, malgré des vocaux masculins et une production générale qui tendent parfois vers le ridicule.

En electronica au sens très large (comprendre les trucs inclassables ailleurs), le Chosen Lords de Aphex Twin ou d'AFX était assez chouette, surtout pour les gens comme moi n'ayant pas eu trop envie de suivre l'aventure Analords, le Wow Twist de Dat Politics est aussi bouillonnant que crispant par moment, et le Body Riddle de Clark est beau et planant à tomber bien caché derrière sa pochette d'une laideur engourdissante.

TOP 5 DIGITAL
Technasia - Popsoda
MyMy - Songs for the gentle
Motor - Klunk
Umwelt - Galvanic vestibular stimulation
Clark - Body Riddle