9/07/2006

Zombi - Surface to air (2006)

De la biographie de Zombi on ne connaît que ce que ses deux membres ont bien voulu nous avouer. Enlevés au début des années 80 par un sanguinaire gang de serial killers à longues canines, ils furent enchaînés pendant ce qui leur sembla une éternité, lentement reprogrammés à coup de projection de film d'horreur et de musiques malsaines, nourris de morceaux de viande à peine identifiables.

Et puis un jour ce fut la délivrance, la nuit se couche sur des accords de Tangerine Dream, les vampires partent chasser, les chaînes sont arrachées des murs, et une longue fuite commence. Dehors le monde ne ressemble plus à ce qu'ils avaient connu, l'horreur du rock progressif a déjà envahi les grandes villes, faisant peu à peu muter les gens en morts-vivants blasés. Les rares survivants se terrent dans des centres commerciaux ou dans des bases en Antarctique. Il ne leur reste plus qu'à lutter contre cette atrocité, synthétiseurs d'époque pour l'un, basse pour l'autre, pas de chanteur, Snake Plissken n'était plus disponible, bouffé par une créature bizarre venue de l'espace et sortie de son frigo.

Ensemble ils vont sauver le monde, il leur suffit de s'inspirer de leurs grands maîtres qui ont musicalisé des milliers d'images de torrents de sang et de mains gantées tenant des trucs coupants, de se souvenir des basses des BO composées par John Carpenter, des délires synthétiques proto électroniques des Goblins, des nappes aériennes et simplistes de Vangelis. Et ça s'élève et ça monte, au milieu de l'inquiétude, entre les grattes-ciels. Des choses rodent en arrière plan en poussant des grognements, le rideau du fond de scène semble bouger, les ombres se rapprochent. Dans les salles de cinéma, les démons commencent à se poser en hélicoptère, alors les morceaux s'allongent, s'étirent, gagnent en intensité, se calment sur des breaks faussement reposés, avant de repartir. L'aube est encore loin, il va falloir tenir jusque là.

Morceaux en écoute :
MySpace Zombi
Site officiel du groupe