7/03/2008

Lame dans la bouteille


WOOO - HOOO
OUAAAAAIS

WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA


Jay Haze - Lost in deep place.

Parce que des fois y'a pas besoin d'en dire plus, à part que j'ai appuyé 15 fois sur la touche back de mon balladeur pour réentendre ce truc (ma vie est folle hein ?)

sinon le deuxième volume de l'album dont est tiré ce morceau est dispo gratos chez l'ami, mais attention !

ça a l'air de coller aux dents.

wWw.JayHaze.com

La dengue c'est dingue

Ouais je sais un jeu de mot recherché comme ça en titre ça impressionne sacrément hein mon cochon ?

....

Bon des fois on tombe sur des trucs improbables qui paraissent bientôt indispensables, et on se demande comment on a peu s'en passer. Quand j'ai lu une chronique de Dengue Fever sur Pitchfork ça m'avait attiré l'oeil mais avant d'écouter j'avais encore pas vraiment compris à quel point ce truc allait être bon. Parce qu'imaginer une musique au croisement de la surf music des années 60 et de la pop laotienne la plus kitsch j'avoue ça dépassait mes capacités de rêveur éveillé.

Donc bon des fois ça sert à rien de parler, faut plutôt écouter, avant que ce truc échoue sur une BO de Tarantino et que vos potes vous saoulent grave en la passant en boucle

Dengue Fever - New Year's Eve
Dengue Fever - Thanks a lot

Bon sinon je vous conseille plutôt le premier album self-titled comme on dit le milieu.

5/26/2008

J'ai envie de te dire....

5/14/2008

Animaux Minilogiques
























Je pourrais passer des lignes de qualificatifs à la con pour vous dire à quel point cet double album de Minilogue est top top top, comme leurs précédents maxis, premier disque minimal sautillante et ludique imprégné de bonne humeur à la My My, et deuxième disque ambient trippante genre mélancolie dans un champ avec le soleil sur la tronche si j'avais pas peur de comprendre subitement que cette métaphore à la con conduit à se réveiller avec des fringues tachées en vert non nettoyable et la gueule rouge brique de la même consistance qu'une tortilla mexicaine trop cuite. Je crois que je me suis perdu en chemin, bref checkez ça c'est l'album de l'année.

Donc ouais, il doit être sorti je pense maintenant PLEASE RESPECT THAT.

Ci dessous le clip de Six Arms And One Leg, que j'ai pas regardé tiens quand même faut que je fasse ça.

et avant une promo magnifique pour l'album :





Allez pour finir le druggy Space, ATTRAPE TES JAMBES A TON COUP ET LAISSE TA GORGE SE SERRER (ou un truc du genre)

One (Last) More Season

A l'aube de l'ère 2000 pour les jeunes c'est plus le m... euh c'était l'occasion de découvrir dans quelques caves et salles sombres de France ce bon petit groupe qu'est One More Season, quelque part entre un post-hxc libre et métal plombé (je ratisse la description large j'ai pas envie de décrire aujourd'hui) avec une voix bien énergique. C'est marrant à l'époque je m'étais fait la réflexion à l'écoute de la chouette demo qu'avec un chant clair ça serait super bien

Et c'est le cas avec "Posthumes" qui est vous l'aurez deviné un album posthume donc, enregistré juste avant la séparation du groupe. La musique est toujours aussi lourde, et la voix est donc désormais claire et éthérée, quelquefois assez proche de Veruca Salt ou plus encore de Echobelly (la ressemblance est parfois troublante), influençant parfois les instrus, allanguies avant de vous rattraper par surprise avec un bon coup de boost derrière la nuque.

L'album est en écoute intégrale par là, et en vente également sur la même page pour le prix tout petit petit de 8 euros, consolation pour tout ceux qui n'auront plus l'occasion de voir leurs lives jouissifs.

One More Season - Posthumes

4/29/2008

Innervisions 15 et 16

La house presque analogique à bongo dégueulasse, à piano latino et/ou jazzy et arrangements afro c'est généralement très moche hein ?
Bon des fois c'est quand même la fête mais pour ça il faut s'appeller Henrik Schwarz (BAM) et en plus sortir un nouveau morceau sur Innervisions, LE label qui sort des morceaux house dans un sous genre que je n'aime pas trop et que pourtant je kiffe à chaque fois.

Donc, bordaïl, Innervisions #15, "I Exist Because Of You", pure tuerie afro avec juste un ptit kick/snare par dessus et une ligne mélodique bien deep, magnifique.
La version bien plus digitale de Dixon est largement dispensable, du coup.

Et après ça on tombe sur le 16, signé Laurent Garnier, face A en montée constante sans que ça pète, je reste sur ma faim, mais face B 'tomique "Panoramix" putain c'est la FETE OU QUOI ??? Ben ouais dude, carrément, tu sens que ça grimpe tout ça, pas loin du "Odysse II" de Len Faki ou des tracks droguées de Danton Eeprom heeeein ?
Bah ouais.

tout ça en écoute là :
Innervisions Myspace

ah tiens le Henrik Schwarz n'y est pas alors euh... c'est qu'on appelle un cas de force majeure, AHAH
(pour les tanches, il faut choisir Select Mirror en bas)

(jeune galopin tu peux aussi checker les Balandine et Enoi d'Âme sur le même label, ça claque)

Roll Deep

Une petite intégrale des clips, enfin disons des morceaux sympathiques pour lesquels des clips existent

When I'm Ere


Badman


Celebrate


Freestyle on the roof

Retour amateur

Bon petit retour rapide mais je vais néanmoins essayer d'être plus présent sur ces pages.

Pour fêter ça, trois vidéos youtube amateur magnifiques pour trois grands classiques électroniques :

Technasia - Force


Venetian Snares - Szamar Madar


Boards Of Canada - Music is Math


(pas celui que je voulais retrouver en fait mais bon !)

2/28/2007

Distance - My Demons


Des cris de monstres-caoutchouc et des vocaux mystiques de série Z. Les habitués des maxis de Distance ne vont pas être déçu par ce premier long, bien dans la veine de ses productions précédentes : des morceaux un peu plus deep que la moyenne, pas particulièrement entrainants, mais plus remuants émotionnellement, avec la mélancolie qui guette en embuscade au coin du prochain kick.

Les démons de l'ex métalleux ne sont à vrai dire pas vraiment effrayants, ils ressemblent plutot à ces acteurs en costume de latex avec lesquels on joue à se faire peur, atmosphères d'épouvantes artificielles dans lesquelles on plonge joyeusement entre infrabasses faisant vibrer les tripes et lignes mélodiques évaporant l'esprit en grandes réveries sans fin teintées de cauchemar d'une Dark City évanescente.

Il faut attendre le quatrième morceau pour que ça décolle, mais à partir de 'Traffic' ce My Demons scotche quand même pas mal, entre best-of des maxis de Planet Mu et nouveaux morceaux en forme d'hallucinations familières, Distance a trouvé sa voie, radicalement différente de celles de ses congénères, libérée totalement des racines dub, tout au plus pourra t'on le classer au coté des dubsteppers crossovers comme Burial ou Various Production, la basse près des trippes, la tête et le coeur loin, ailleurs. Ici et là, la rythmique primordiale devenue classique, saccades et basses frissonantes est relevée de mélodies plus deep que d'habitude, des nappes presque ambient de 'Cyclops' jusqu'à l'espèce d'accordéon bizarre de 'Mistral'.

Un peu étranger à la scène, l'ex-métalleux tire son épingle du jeu en imitant ses prédécesseurs précités, sauvant sa musique de l'aridité du genre parfois rédhibitoire pour les néophytes en la portant vers des sonorités parlant plus directement à l'imaginaire : Les démons de Distance ont une sacrée force d'évocation.

Myspace de Distance avec "Cyclops", "Tuning", "Traffic" et "My Demons"

2/02/2007

Hadouken !

























Il faut remonter à loin pour que je me rappelle d'un morceau me mettant tellement le feu aux jambes... Electrochoc à 50 000 V, le That Boy, That Girl de Hadouken supporte le passage en boucle répétée à plus de dix écoutes, c'est dire la came.

C'est la copulation pas du tout contre nature de toutes les scènes urbaines actuelles, l'incarnation même du terme nu rave utilisé d'abord pour les Klaxons qui apparaissent pour le coup bien dépassés et l'air un peu con avec leurs batonnets fluos à la main. Parce que Hadouken bouffe à tous les rateliers de toutes les scènes, fout le tout dans un énorme mixer pas très bien lavé des cocktails de la nuit dernière, et en ressort miraculeusement un espèce de vomi fluo animée de vibrations synthétiques qui t'envoie des ondes telluriques à 18 sur l'échelle de Richter qui font bien tremblotter l'espèce de jelly qui te sert de cervelle.

Sonorités raves débiles qu'on a plus entendu depuis plus de 15 ans à part chez Atari Teenage Riot, flow de grimeux remonté, claps à l'unisson, refrain chanté d'indie kid usé jusqu'à la corde mais qui sonne comme de la cordite, basse synthétisée et clavier bien électronique, guitare sous-mixée mais bien présente, tout ça met des bons coups de pied au cul qui te font décoller d'au moins 25 cm , bref, tout bon. Apparemment assez calés dans toutes les scènes hyperdub vu la teneur de leur blog, Hadouken a trouvé avec ce décalage qui consiste à jouer du grime comme un groupe de rock de quoi apporter un bon grain de folie de la taille de ton poing à... à toutes ces genres anglais en expansion dans le monde, de quoi foutre ce putain de Commonwealth musical en ébullition.

Rajoutons un clip parfaitement dans l'air du temps avec ses petits mouvements de danse de feignasse découpée dans la papier, ceux que tu fais quand tu reprends ton souffle vers 4h et demi du mat.
Et merde le reste des morceaux de leur myspace, bien différents et plus orientés vers un rock 8bit enervé sont tout autant sortis de nul part et en même temps pleinement modernes, modernes comme 2007.

Bonus : En live, ça semble tout aussi explosif, check YouTube.

Hadouken - That boy, that girl (clip)

12/30/2006

Bilan Breaks 2006

Je m'aperçois aussi qu'en fait j'écoute quasiment plus de hip hop, entre l'uniformisation du son mainstream autour de rythmiques qui me laissent totalement froid (quoique Sizzerb 3 m'ait pas mal plu), d'instrus plates et de flows chiants, et la monomaniaquerie des différentes scènes indés tournant sans cesse autour des mêmes thèmes et influences, difficile de trouver du son intéressant et fresh. Heureusement qu'il reste du son de NY et LA des années 90 à (re)découvrir sinon ça serait la merde.
La scène breakbeat j'en parle même pas c'est complètement mort, reste le grime et le dubstep, genres qui combinent une nouveauté rafraichissante à la difficulté d'écoute déjà évoquée dans le chapitre précédent et renforcée par une médiatisation presque inexistante, condamnant l'éventuel intéressé à récupérer des mixs en boucle en espérant repérer les sorties intéressantes avec des tracklistings peu précis.

Il reste quand même quelques trucs sympas en rap voire enthousiasmants : Big Juss et Orko continue sur leur lancée NMS avec le second album, Imperial Letters of Protection, tout aussi énervé et remonté que le premier, et peut-être encore plus sombre, Debmaster nous offre un premier album, Monster Zoo fun et varié, Radioinactive compose un superbe Soundtrack to a book avec l'excellent Refrigerator, les papys de Public Enemy se remettent enfin en selle avec un New Whirl Odor aussi savoureux que le jeu de mot de son titre, Mickey
Avalon
bouge son cul de hustler du trottoir pour envahir la scène avec sa personnalité ébouriffante de glam rappeur revendiqué.
Du coté indés purs, mêmes mes préférés montrent des signes d'essouflement : Subtitle prend un grand virage bien vu mais pas entièrement négocié vers un son plus grand public et moins étouffant avec son Terrain to roam, Adlib/Thavius Beck se répète plus ou moins sur son Thru qui reste intéressant mais là encore sonne un peu redondant, quand à Dalëk son dernier maxi hésite entre des sons à la Absence qui n'évoluent plus et des tirages de bord peu satisfaisants vers un hip hop plus classique .
Dans ces moments-là les albums sur lesquels on tombe presqu'entièrement par hasard sont les plus fascinants : le mélange electronica classieuse et instrus/flow soleil soleil soleil crée par Fat Jon & Styrofoam sur The Same Channel est sacrément envoutant.
A l'opposé du spectre, le bruitisme lourd et malsain du projet Sensational Meets Kouhei est tout aussi remuant.
Entre hip hop digital et breakbeat classique Ghislain Poirier s'en tire nettement mieux avec son deuxième album Breakupdown qu'avec le premier, pour un hip hop / breakbeat au final super classique mais parfaitement rendu que même Omnikron n'arrivent pas à gacher.
Enfin, Dabrye et son Two/Three relève l'estime qu'on pouvait lui porter après un précent album sous influence pas assez mature, ce nouvel album contenant assez de tracks dodelinantes et simplement kiffantes pour qu'on ne fasse pas la moue.

En griiiime l'actu est toujours aussi difficile à suivre d'ici bas, à part choper les sets sur Barefiles pas beaucoup d'astuce, et le site est maintenant down. Toujours pas de sortie d'album sur des majors cette année, même Wiley galère et est obligé de sortir son très bon 2nd Phaze en quasi auto-production. Sa récente signature sur Big Dada changera peut-être les choses.
L'homme de l'année sinon c'est JME et sa structure Boy Better Know, véritable locomotive du mouvement, sortant des mixtapes et des albums à tour de bras, en réussissant à garder une qualité constante, et surtout enfin à sortir des prods de très bonnes qualités, mixées correctement par rapport à la serpette encore courante dans le genre. JME donc a sorti cette
année deux tapes excellentissimes, Boy Better Know et Poomplex. Sur le même label, le I'm back U know de
Tinchy Stryder est aussi une des meilleurs tape du genre.
Le Ruff Sqwad revient sur le devant de la scène avec Guns & Roses vol. 2, un cran en dessous du premier épisode, mais toujours aussi pleine de verve et d'énergie, avant un éventuel premier album.

En dubstep avec la descente de Planet Mu dans l'arêne, la scène a connu un éclairage médiatique salutaire et se retrouve un minimum sous les projecteurs qui permettent d'y voir un peu plus clair. Saluons aussi l'émergence d'Hyperdub qui semble
promis à un grand avenir. Quelques noms qui ont compté en terme de sorties maxis cette année : Benga, Skream, DJ Distance, Caspa, Darqwan/DK1,Kromestar, Gravious,Pinch ou les Digital Mysticz, responsables de quelques-uns des plus beaux joyaux de ce nouveau mouvement.
Les compiles s'enchainent assez rapidement, ce qui permet de découvrir tous ces gens là dans leurs oeuvres plutot facilement : citons rapidement Dubstep Allstars Vol. 3 & 4 et Tectonic Plates dans la ligne classique du mouvement, le Warriorz Dub de Mary Ann Hobb pour la veine Planet Mu, et Grim FM pour une optique un peu plus torturée et expérimentale.
Peu d'albums sont encore sortis, mais on peut rapidement détacher du lot l'excellent et poétique Burial, et le (un
peu) plus classique The World Is Gone de Various Production porté par sa voix cristalline.

Outsider pour terminer : je n'attendais plus rien de Jarring Effects, mais le Duck & Cover de Reverse Engineering s'avère tout de même assez frais et varié pour être cité ici, relevant son dub 'français' (baille) d'assez d'électronique d'habitude étrangère à ces terres pour être un miminmum original.

TOP 5 BREAKS
Radioinactive - Soundtrack to a book
Fat Jon & Styrofoam - The Same Channel
Burial - Burial
JME - Boy Better Know
Wiley - Da 2nd phaze

Bilan Digital 2006

L'inconvénient avec l'electro et la techno ça reste la nature des sorties, principalement maxis, le mp3 devrait avoir arrangé les choses, mais se tenir au courant reste toujours assez difficile... Combiné au fait que j'ai principalement du écouter des mixs cette année, difficile de trouver beaucoup de sorties albums qui m'ont marqué, ou de se souvenir des mp3s achetés sur Beatport et d'être sur qu'ils sont vraiment sortis cette année. Bref, on va faire large, et si quelques sorties 2005 sont contenues là dedans, tant pis.

D'abord un hourraaaahh pour Gui Boratto, un des artistes qui m'a le plus plus dans le genre (Chains pour n'en citer qu'un), et dont l'album devrait débarquer chez Kompakt en début d'année prochaine. Et d'autres acclamations pour Fairmont, qui réinjecte des doses microscopiques de nappes transes dans ses morceaux pour des résultats toujours
jouissifs En sortie maxis me viennent ensuite à l'esprit le très chouette boxer032 Rendez vous over Mars de Maximilian Skiba et l'excellentissime Hustler de Simian Disco Mobile. Sans oublier Minilogue avec son Leopard EP, et Paul Nazca avec le Scandale EP (Boxer041).

Dans le domaine porté par le vent pleine poupe du minimal, Alex Smoke et Lawrence m'ont bien fait rêvasser avec leurs Paradolia et The Night Will Last Forever, deux albums aux productions parfaites de retenue. J'ai failli oublier tout de même le superbe 2006 de Crowdpleaser & St Plomb, belle démonstration de musique travaillée ET dansante jusqu'à plus-envie. L'album de Booka Shade, Movements était porté par de très beaux morceaux, en
nombre malheureusement un peu trop réduit. Et bien sur, écoute tardive mais jouissive, Songs for the gentle de MyMy s'avère être un superbe disque de micro-house, presque enfantin dans sa naïveté, baignant dans une simplicité candide et rafraichissante.

Franche surprise pour moi que l'electro chantée ou pas, ultra classique et accessible mais aussi parfaitement jouissive, le Orchestra of bubbles d'Ellen Alien & Apparat, deux artistes que je n'aime pourtant pas beaucoup dans leurs oeuvres solos.
En matière de jouissif, le gras, le lourd, le putassier ça marche toujours bien quand c'est fait avec amour et talent : la house brulante du Popsoda de Technasia est intestable, et la techno presque pouet pouet entre Detroit et l'EBM de Oil10 sur son Beyond regorgeant de nappes grillées donnant envie de sauter partout.
En electro-tech bien rapeuse à coup de distorsion et de saturation, 3 artistes m'ont fait décoller : Aardvarck avec son Cult Copy agressif, Motor avec un Klunk basique et pompier à souhait, presqu'au sens Village People, mais regorgeant de bombes, et Cursor Miner avec un Danceflaw moins standard que les deux précédents, mais tout aussi accessible et baouuum-wham-wham.
En electro influencée, le Aux88 éponyme m'a transporté en copiant strictement les classiques de Detroit, Umwelt avec son Galvanic vestibular stimulation EBMisant par instant m'a fait partir en orbite, et la Retrospective de Nitzer Ebb m'a fait redescendre bouger mon cul sur le dancefloor comme si j'étais sur une autre planête.
Arpanet quant à lui continue dans une veine intemporelle et inchangée sur son Initial Frame tournant toujours autour des mêmes obsessions technologiques, toujours aussi pures.
Plus atypique, le Silent Shout de The Knife s'en sort assez bien grâce à des nappes parfaites et une belle voix féminine, malgré des vocaux masculins et une production générale qui tendent parfois vers le ridicule.

En electronica au sens très large (comprendre les trucs inclassables ailleurs), le Chosen Lords de Aphex Twin ou d'AFX était assez chouette, surtout pour les gens comme moi n'ayant pas eu trop envie de suivre l'aventure Analords, le Wow Twist de Dat Politics est aussi bouillonnant que crispant par moment, et le Body Riddle de Clark est beau et planant à tomber bien caché derrière sa pochette d'une laideur engourdissante.

TOP 5 DIGITAL
Technasia - Popsoda
MyMy - Songs for the gentle
Motor - Klunk
Umwelt - Galvanic vestibular stimulation
Clark - Body Riddle

Bilan Larsen 2006

Apparemment les musiques à guitare plus ou moins tranchante composent le gros des sorties que j'ai écouté cette année, même si 2006 ne m'a pas du tout laissé cette impression ! Bizaaaaarre.

Commmencons en douceur par les chevelus les moins excités :
VAST semble enfin s'être sorti de son délire de sorties de démos retouchées 500 fois, tant mieux parce qu'à vrai dire on était lassé : April est un bel album acoustique et apaisé, pas très loin de Jeff Buckley finalement.
Avec I was born at night, Meneguar commençait l'année en beauté par cet album rempli ras-la-gueule de pop rageuse et courte, à la production délicate, contenant une excitation toute punk. Jouissif
Les frenchies qui croient encore au rock'n roll se sont réveillés, guitares en avant, et on gigote sur les belles surprises créees par deux nouveaux groupes : Cafe Flesh avec Pig on the dancefloor et Warehouse 99 Project et son Social Leper's Club
Les vieux schnocks sont toujours là et dans des genres complètements différents on peut toujours compter sur eux pour sortir des petites perles : Electrelane - Axes, Oxes - Oxxxes, Cursive - Happy Hollow, Nomeansno - Ausfahrt, et The Bellrays - Have a little faith sont des albums typiques de leur auteurs, qui restent passionnants dans leur style.
Avec Menos el oso, Minus the bear (qu'on m'avait présenté comme du Incubus light ahahah) présentent un petit bijou de pop ensoleillée, sonnant très légèrement latine, et au velours griffé de temps de temps par des guitares délicates.
Dub Trio groupe portant désormais mal son nom, présentait un chouette et pattonesque New Heavy, mélange difficile à identifier de choses qui pourraient sonner très moches prises séparémment mais qui mises ensemble produisent un résultat étrangement enthousiasmant.
Avec So this is goodbye les Junior Boys évoquent quant à eux un peu la tristesse de Dave, perdu dans une chambre d'hotel à Cologne, avec Kompakt radio en arrière plan, après que Martin ait refusé une enième fois un de ses morceaux pour le prochain album. Entre minimalisme expressif et mélancolie plus qu'exprimée, belle surprise émouvante.
Finissons sur TV On The Radio, avec leur Return to cookie mountain dont les fondations s'enfoncent profondément dans le kraut, la soul et le shoegazing, mélancolique et catchy en même temps.

La scène emo, punk et post-hardcore avec crane rasé ou mèche elsève s'est bien portée elle aussi, avec des sorties éparpillées mais jouissives : le dernier Jr. Ewing avant implosion du groupe, Maelstrom est une petite bombinette rock'n roll, le deuxième Tang, Another Thousand Days reste toujours autant immédiat avec son émo au bord du cliché, et avec Mercy, Planes Mistaken For Stars a encore une superbe réussite à son actif, plus noisy qu'à leur habitude, mais toujours aussi intense.
The new science de For the mathematics est dans la veine Washington DC historique, collant au cul de Fugazi, un son entendu mille fois mais toujours aussi bon. L'excellent Submergés par le sublime (so imoooo) des français Loisirs n'est pas en reste.
Enfin le deuxième Made Out Of Babies, Coward représente une belle évolution par rapport au premier, avec des compositions un peu plus travaillées qui réussissent à garder la furie et la folie à la Garside de Trophy.

Le post-rock 'classique' a définitivement fini par me lasser, par contre les groupes s'appuyant dessus pour proposer des musiques aussi originales que longues m'ont sacrément enthousiasmé. En vrac, le deuxième 65daysofstatic, One Time For All Time, ses excès electriques et ses bouts de break pas trop core, l'album éponyme d'Omar Rodriguez,
meilleur que le troisième album des Mars Volta, voire même que le précédent, l'espèce d'ambient folk étrange et inquiétante de A Whisper In The Noize sur leur as the bluebird sing cousin assez proche de Current93, les délires digitaux goblinesques dignes d'un Carpenter horrifié du Surface to air de Zombi, les lachages énervés prolongés très metal de
Taint et des Capricorns sur leurs albums The ruin of Nova Roma et Ruder form survives.
Et, enfin, Julie XMas et ses non-potes réunis au sein de Battle Of Mice, dont le premier album, Day Of Night est un trip prenant et presque bouleversant, revisitant le genre de façon très moderne.

Passons aux chevelus maintenant, les vrais, les durs, les tatoués, bref au métal, genre que je connais finalement assez mal, mais dans lequel j'ai beaucoup apprécié certaines sorties : le Pink des japonais Boris, stoner heavy presque seventies toujours enlevé et catchy, le thrash débridé et irrésistible de Municipal Waste sur Hazardous Mutation, complètement à rebours des modes et qui file une pèche d'enfer. Le nouvel album de Kylesa, Time will fuse its worth m'a un peu moins plus que le précédent (avec lequel j'avais découvert le groupe), mais quand même quel pied ! Le EP de Vader, The Art Of War, sorti en début d'année était lui aussi ultra énergisant, sa courte durée et ses quelques morceaux tous parfaits l'élévant même plus haut que l'album suivant sorti en fin d'année.
Avec Saturday night wrist, Deftones m'a surpris en retournant à un son plus White Pony relevé d'une toute petite touche de Team Sleep, je n'en attendais plus rien j'ai été conquis.
J'avais toujours zappé Mastodon avant ce Blood Mountain mais ses très bons échos m'ont enfin décidé à y jeter une oreille. Du heavy ultra varié relevé de breaks thrash ou speed échevelés (on s'en branle ? on s'en branle.), rien de mieux pour sauter partout, merde c'est super bon !
Enfin Ministry sort un Rio Grande Blood plus métalleux que d'habitude pour ce groupe, et globalement un peu facile et concon, dévoilant peut-être un groupe en fin de parcours, mais là encore, ça fait plus que du bien et ça décrasse.

Top 5 LARSEN 2006:
Meneguar - I was born at night
TV On The Radio - Return to cookie mountain
Junior Boys - So this is goodbye
65daysofstatic - One Time For All Time
Municipal Waste - Hazardous Mutation